Eleaml - Nuovi Eleatici


Carlo Pisacane, il «romito» di Albaro (Zenone di Elea - Giugno 2024)

PISACANE E LA SPEDIZIONE DI SAPRI (1857) - ELENCO DEI TESTI PUBBLICATI SUL NOSTRO SITO

SITUATION POLITIQUE DE L'ANGLETERRE

ET SA CONDUITE MACHIAVELIQUE À L'ÉGARD DES PUISSANCES EUROPÉENNES

ET EN PARTICULIER DE LA FRANCE SON ALLIÉE DANS LA GUERRE D'ORIENT

GÊNES

IMPRIMERIE DE JEAN FASSI -COMO

place S.t - Matthieu, 23; et rue S.te - Catherine, 5, premier étage

1856

(se vuoi, scarica il testo in formato ODT o PDF)

Il est passé en axiome que la richesse...

Il est passé en axiome que la richesse, la puissance et la force de la Grande-Bretagne reposent sur une base artificielle; que la Grande-Bretagne est condamnée, comme le juif errant, à marcher toujours sans jamais s’arrêter; que pour se maintenir dans la position élevée qu’elle occupe, il lui faut entasser progrès sur progrès, et qu’elle ne saurait, à l’égal des autres puissances, ni se reposer dans sa richesse, ni supporter la moindre rivalité. Pour elle, il n’y a pas d’état stationnaire, comme il n’y a pas de point d’arrêt; c’est une locomotive lancée à grande vitesse,qui doit tout broyer sur son passage ou se briser en mille pièces.

Il y a du vrai dans cette appréciation, comme dans toutes celles qui sont dues à l’instinct populaire, et nous l’aimons mieux, dans tous les cas, que l’opinion qui veut voir un danger pour l’Angleterre dans la décomposition sociale ou politique qui s’y manifeste. Ce danger menace plus ou moins tous les États, et il n’y a pas grande utilité pratique à se livrer à des spéculations à ce sujet, car il n’est donné à personne de prévoir quand et comment s’opéreront les transformations sociales, dont chaque génération n’aperçoit qu’un petit bout. Il est, au surplus, probable que les transitions seront mieux ménagées en Angleterre qu’ailleurs, car la cristallisation s’y fera plus naturellement et plus facilement. Si la prépondérance de la Grande-Bretagne ne devait être menacée que par des révolutions sociales, l’Europe courrait risque de la subir pendant un temps indéfini. Heureusement, tel n’est pas le cas, car la situation matérielle laisse apercevoir un point noir dans l’horizon, qui sans doute, est destiné à grandir et à ramener cet équilibre de forces qui est indispensable à la sécurité de l’Europe.

S’il fallait juger d’après les apparences, l’Angleterre serait encore loin d’avoir atteint son point culminant. Ne la voit-on pas marcher de progrès en progrès et accumuler richesses sur richesses?

Quel est le pays qui puisse lui être comparé? quel est le gouvernement qui dispose de moyens d’action plus puissants? quelle est l’entreprise qu’on pourrait dire au-dessus de ses forces et de son énergie? Tout cela est vrai, et cependant ce n’est pas assez. Il ne s’agit pas seulement de savoir si l’Angleterre est riche et puissante, il faut encore savoir si l’Angleterre fait tous les progrès qui lui sont nécessaires, et si elle a sur les autres pays l’avance qui lui est indispensable pour maintenir sa prépondérance.

Nous n’hésitons pas à dire que cette avance n’existe plus, et nous disons encore que la politique des hommes d’État de l’Angleterre n’est dirigée, depuis quelque temps, que par la certitude qu’ils ont de cette situation et par le désir qu’ils doivent avoir de conserver à leur pays une primauté qui menace de lui échapper. La modestie du continent ne se rend pas un compte assez exact des changements survenus, sous ce rapport, dans les situations respectives. Il fut un temps où la supériorité de l’Angleterre était incontestable dans les arts de l’industrie; marchandise anglaise voulait dire marchandise de première qualité, et elle excluait jusqu’à l’idée de la concurrence. Que les temps sont changés! pour beaucoup d’articles l’Angleterre a été égalée, pour quelques-uns elle a été surpassée, et qu’en est-il résulté?

N’ayant plus le monopole de la qualité, l’Angleterre s’est rejetée sur le bon marché. Aujourd’hui elle cherche à produire au plus bas prix possible pour conserver et augmenter les consommateurs de ses produits; aussi la réputation des manufactures anglaises a-t-elle prodigieusement baissé depuis quelque temps; il ne suffit plus de la marque anglaise pour garantir la bonté d’un article, et quant au bon marché, l’avantage qu’elle possède encore tend de plus en plus à disparaître. L’Angleterre est entrée de cette manière dans une nouvelle phase de production qui n’a pas été assez remarquée et la conséquence en est que les marchés de l’Europe, qui sont les plus lucratifs, se rétrécissent de plus en plus; non pas à cause des tarifs prohibitifs, qui tendent au contraire à se modifier, mais bien plus à cause de l’impossibilité pour les Anglais d’y maintenir leur ancienne réputation. L’Angleterre est ’obligée de rechercher constamment de nouveaux marchés, d’abord parco qu’elle est condamnée à augmenter d’année en année sa production, et ensuite parco qu’elle se voit réduite à produire à bas prix. Il lui faut dos consommateurs moins exigeants, et elle va les chercher au loin. Mais les marchés ne s’étendent pas à volonté; notre globe a des limites; la Chine, sur laquelle on avait beaucoup compté, n’a pas tenu ce qu’elle semblait promettre, et puis il y a de par le monde des Américains qui ont l’outrecuidance de vouloir prendre leur part du gâteau. Cet état de choses crée à l’Angleterre des nécessités politiques, dont, à notre avis, on n’apprécie par suffisamment les conséquences.

La chose vaut cependant la peine qu’on s’en occupe et qu’on s’en préoccupe, car nous y sommes tous très directement intéressés. On entend bien dire et répéter que les Anglais sont une nation de marchands; qu’en toute chose ils poursuivent leur intérêt exclusif, et que les besoins du commerce règlent leur politique. Quand on a dit cela, on croit avoir tout dit et on ne se soucie plus de tirer les conséquences qui en découlent. On a la clef, mais on n’en fait pas usage pour s’expliquer la conduite de l’Angleterre et pour prévoir ce qu’elle tiendra. C’est ce que nous essayerons de faire.

Nous avons dit que la Grande-Bretagne n’avait plus sur les autres pays l’avance qui seule peut garantir sa domination. Ne pas se laisser dépasser n’est pas suffisant pour elle; il faut qu’elle déploie toutes ses ressources matérielles, et au besoin tous les artifices de sa politique pour s’assurer une avance notable. Il y a trois moyens d*arriver à ce résultat: faire assez de progrès pour laisser les compétiteurs bien loin en arrière; empêcher les autres de marcher tout aussi vite, ou bien maintenir la distance voulue en les faisant reculer.

Faire des progrès est sans aucun doute le moyen le plus moral et le plus sur. Malheureusement il a des limites naturelles, car on ne découvre pas tous les ans un nouveau moteur comme la vapeur, C’est à l’application de la vapeur que l’Angleterre doit l'immense avantage qu’elle a pris sur les autres pays, mais il y a longtemps qu’elle n’en a plus le monopole. L’Angleterre fait de grands efforts, mais tous ces efforts n’aboutissent plus qu’à des perfectionnements, qui à peine introduits sont aussitôt imités. Son gènio inventif travaille pour tout le monde, en ne voulant travailler que pour l'Angleterre. La voie des progrès est donc une voie ingrate, car elle ne rapporte aucun avantage exclusif.

Empêcher les autres d’avancer est plus difficile encore. L’essai en a été lait dans l’origine par la prohibition d’exporter les machines anglaises; mais on y a renoncé. Nous pensons qu’au point de vue de l’Angleterre, on a fait une grande faute en levant cotte prohibition, et qu’en la maintenant on eût retardé de beaucoup les progrès du continent. Quoi qu’il en soit, il n’y a plus à revenir sur cette mesure, car aujourd’hui on pourrait se passer facilement de l’Angleterre, de ses machines et de ses contre-maîtres.

Reste donc le troisième moyen comme le sent praticable comme le sent qui promette encore un bon résultât. Faire reculer les autres, telle est la condition sine qua non de la durée de la suprématie de la Grande-Bretagne, tel doit-être par conséquent son but. C’est à cette triste nécessité que l’Angleterre se trouve réduite. Chercher son bien dans le mal d’autrui, quelle pénible alternative! et qu’il doit en coûter à la loyauté et au désintéressement britanniques d’arriver à cette conviction!

L’Angleterre doit chercher, disons-nous, à faire reculer les autres, mais comment s’y prendre? On con^oit quel vaste champ un pareil but ouvre aux combinaisons politiques; ce qu’il faut de ressources, d’expédients, d’artifices, de transformations, pour ne jamais perdre de vue le but, tout en ayant l'air de regarder d’un autre côte. Une bonne petite peste serait, par exemple, une excellente affaire, à la condition bien entendue qu’elle ne franchirait pas la Manche; mais la recctte pour la donner aux producteurs étrangers n’a pas encore été trouvée. A défaut de peste, il y a l'agitation, il y a la révolution, il y a la guerre. L’agitation, on le sait, paralyse les entreprises, car le capitaliste tient de la nature du limaçon et rentre dans sa coquille dès que le temps se rembrunit. L’agitation a l'avantage d’être d’une application facile; aussi les feuilles anglaises ne se font-elles pas faute d’en user largement. Chaque fois qu’elles prennent leur grosse voix, on s’émeut sur le continent; mais en Angleterre, où l'on sait ce qu’en vaut l'aune, on ne s’en préoccupe guère et on en profile mème pour faire ses petites affaires. Après tout, qu’est-ce que l'agitation en présence des intérêts engagés!

Il est bon de s’en servir pour s’exercer la main, pour ne pas se rouiller, mais évidemment ce n’est pas assez. Parlez nous de la révolution; à la bonne heure, cela vaut déjà la peine qu’on s’en occupe. Les révolutions, quel que soit le but qu’elles poursuivent, quelle que soit la cause qui les provoque, ont cela de bon qu’elles paralysent complètement l’activité industrielle. Après chaque révolution, il y a pour le pays qui la subit appauvrissement réel et souvent durable; donc,salut aux révolutions, quelles qu’elles soient: démocratiques, constitutionnelles ou absolutistes.

Tout nous va et nous mesurons chez nous, en Angleterre, le morite des révolutions sur le degré de perturbation qu’elles amènent chez les autres. Aussi voit-on l’Angleterre toujours prète à fomenter le désordre partout et toujours. Quand cessera-t-on donc do la prétendre pour le Champion de la liberté, elle qui ne favorise les mouvements qu’à cause des troubles qui en sont la suite? Quand apprendra-t-on à se pénétrer de cette triste vérité que l'Europe ne saurait avoir d’ennemie plus acharnée, plus irréconciliable que l’Angleterre? Que lui fait le libéralisme du continent? elle a bien autre chose en tète, soyez en sur. Il lui faut votre ruine, et si vous n’y prenez garde elle y parviendra.

Parlons actuellement de la guerre, comme un des moyens d’appauvrir et de faire reculer le continent, pour la plus grande gloire et au plus grand profit de l’Angleterre. La guerre est presque aussi bonne que la révolution; elle a le désavantage de ne pas entraîner à sa suite une une perturbation aussi générale mais elle a en revanche l’avantage d’affaiblir directement les gouvernements en épuisant leurs ressources; il y a donc compensation.

Pour que la guerre soit profitable, il faut qu’elle se fasse en dehors de l’Angleterre, afin que celle-ci puisse en recueillir les fruits directs et indirects. C’est en effet à amener des cas de guerre que nous voyons travailler l’Angleterre, sans repos ni trève, et du jour où on aura acquis la conviction ques tel est le but Constant de ses efforts, on aura la clef de sa politique et on pourra désormais en poursuivre le fil à travers toutes les transformations qu’elle subit.

La guerre d’Orient qui a eu quelque chose d’imprévu et de fatal pour tout le monde, ne fait pas exception à la régie; au contraire, elle la confirme. L’Angleterre a été entraînée dans cette guerre à son corps défendant, et elle ne s’est réconciliée avec l’idée de payer de sa personne que le jour où elle a vu que la Russie n’était pas préparée pour la guerre malgré ses monstrueuses armées, et qu’il y avait dans tous cela matière à complication dont il y aurait sans doute moyen de tirer parti. Depuis le premier jour jusqu’au. dernier, la politique anglaise n’a eu qu’un seul but, celui de faire sortir de la guerre d’Orient une guerre continentale La conduite de l'Autriche était bien faite pour lui donner sous co rapport de grandes espérances; aussi rappelez vous les flatteries que l’Angleterre prodiguait à cette puissance, chaque fois qu’elle avait l'air do prendre son courage à deux mains, et le traitement avilissant qu’elle lui faisait subir chaque fois qu’elle montrait les talons. Si l’Autriche avait voulu répondre à ses désirs le tour était fait, la guerre s’étendait au continent et l’Angleterre, après avoir occupé toutes les positions à sa convenance, eût retiré son épingle du jeu, en soufflant bien fort sur la flamme qu’elle aurait ainsi allumée. Si telle n’a pas été la conséquence désastreuse de la guerre d’Orient, c’est à la Russie qu’on le doit. Elle a compris avant les autres puissances où tendait l’Angleterre, et elle n’a pas voulu lui donner la satisfaction de réussir. Quoique blessée, la Russie était bien loin de se trouver désarmée, et nous nous faisons fort de démontrer que militairement elle n’aurait pu que gagner à une troisième campagne. Ella a su imposer silence à son amour-propre national, parce qu’un intérêt européen, dans lequel elle a sa grande part, exigeait impérieusement la cessation de la guerre. Si elle avait continue, le continent serait aujourd’hui à la merci de l’Angleterre. Comment s’étonner après cela de la colère que celle-ci a ressentie de la conclusion de la paix? Elle s’est cru et elle se croit encore volée, parce qu’en imagination elle voyait déjà l’Europe mise à sac, son industrie anéantie, son commerce détruit. Quel beau rêve l’Angleterre a fait, et qu’il a dû lui en coûter d’y renoncer!

La guerre est finie et la paix n’est pas faite, dit-on. (Test vrai, mais à qui la fante et comment s’en étonner? Apprenez à suivre la politique anglaise dans tous ses détours, et sachez bien que l’Europe n’aura pas de repos aussi longtemps que l’Angleterre pourra impunément semer la défiance et troubler les esprits. Dites-vous que cette puissance n’aspire qu’à détruire, où elle le peut, les cléments de prospérité, et qu’elle ne travaille qu’à faire éclater une guerre continentale; pénétrez vous bien de cette vérité, et sa politique n’ aura plus de secret pour vous. Voyez la Grèce et la conduite de l’Angleterre à l’égard de ce pays. Nous sommes loin d’être les partisans des Grecs, nous ne les aimons ni ne les estimons, mais encore trouvons-nous qu’il y aurait eu justice de leur laisser quelques bonnes chances. Les Anglais, qui aiment à recommander et surtout à réclamer le bénéfice du fair play, auraient dû l’accorder aux Grecs; mais ceux-ci ont eu le grand tort de montrer trop d’aptitude pour la navigation et de s’emparer du cabotage dans la Méditerranée. Dès ce moment, guerre a mort aux Grecs, et les Anglais feront tant que ce pays, déjà si pauvre et si misérable, se verra réduit à la mendicité. Ce qu’ils font aux Grecs, ils voudraient bien le faire au reste du continent: patience, les Anglais ont bonne chance, le vent leur est propice et ils ne sont pas gens à le négliger.

A Naples la scène change, mais la picce, sauf de légères variantes, est toujours la mème. Si le pauvre Poerio se doutait à quel usage sert son nom, quel but il doit masquer, il serait le premier à repousser un intérêt aussi hypocrite. Naples, c’est l’Italie, et l’Italie est de nos jours, grâce à l'Autriche, le point le plus menaçant pour le repos de l'Europe. Le vautour est attiré par le cadavre. L’instinct de l'Angleterre lui dit qu’il y a par là quelque chose à faire, et la voilà à l’œuvre, agissant, menaçant, ne sachant pas aujourd’hui ce qu’elle fera demain, mais très-décidée à tirer de la situation de l’Italie tout le parti possible. On s’étonne que la France n’ait pas voulu suivre l'Angleterre jusqu’au bout; il faut plutôt s’étonner que dès les première pas dans cette voie, elle n’ait pas interpose son veto.

Pourquoi l’Angleterre suit-elle une tonte autre conduite en Espagne? Elle y intrigue parce que c’est son élément, mais elle a bien garde de parler d’intervention, mème dans les moments où elle est le plus mécontente de ce qui s’y fait. La raison en est facile à saisir. En Espagne elle se trouverait seule en présence de la France, et c’est ce qu’elle est décidée à éviter jusqu’au jour où elle pourra le faire en ayant toutes les chances pour elle. En Espagne elle ne veut pas non plus la révolution, comme elle la veut ailleurs, parce que l’Espagne est au bout du continent, et parce que les questions espagnoles ne pourront jamais devenir des questions européennes, d’où une guerre continentale pourrait sortir. Aujourd’hui c’est donc l’Italie qui a le bonheur d’attirer l’attention de l’Angleterre. Si celle-ci arrivait à là conviction qu’il n’y a rien à y faire, elle chercherait ailleurs. Si la question du Sund avait para de nature à amener des complications, elle se serait emparée de la question du Sund. L’Angleterre est comme ces humeurs malfaisantes et acres qui se jettent sur les organes malades. Elle est en un mot le mauvais génie de l’Europe et aussi longtemps que l’Europe ne prendra pas le parti de réagir contre cette implacable ennemie, elle ne cessera de courir les plus grands dangers. Cette vérité sera un jour manifeste à tous les yeux. Pourvu que ce ne soit pas trop tard.

Et en effet le langage des feuilles anglaises continue à être hostile à la France. On dirait une animosité longtemps comprimée qui est heureuse de se faire jour. Quelle est la cause, quel est le but de cette subite transformation? La cause est facile à saisir. l’Anglais n’aime ses alliés qu’à la condition de trouver en eux des instruments parfaitement dociles. Or, l’empereur des Français a prouvé, en mainte occasion, qu'il n’entendait pas l’alliance de cette manière, et qu’il voulait de son còte avoir voix au chapitre. Tant qu’a dure la guerre, tant que la protection des armes françaises lui a été nécessaire, l’Anglais s’est fait modeste et conciliante Maintenant qu’il peut se passer d’un auxiliaire, son insolence native reprend le dessus. L’affaire de Naples, et, avant tout, l’ajournement à l’année 1862 de la révision du tarif français sont autant de griefs qu’il n’oubliera pas. — Néanmoins nous ne pensons pas que l’Anglais songe à rompre l’alliance. Elle a pour lui une trop grande valeur négative, celle de neutraliser la France à son profit, pour qu’il ne cherche pas à conserver les apparences et à s’y cramponner longtemps après que la réalité se sera évanouie. Les attaques de la presse ont un autre but. Elle obéit, évidemment, à un mot d’ordre, et il n’est pas difficile de deviner qui tient et dirige les ficelles. — Voici à peu près le raisonnement de l’Anglais: «le gouvernement français tient pour le moins autant que nous à l’alliance, mais la manière dont on pratique celle-ci ne nous convient pas; il faut changer cela; donc attaquons, rendons-nous désagréables, et apprenons à nos alliés, qui sont d’une paté plus molle, qu’il n’est pas bon de provoquer nos colères. Après avoir été grossière et insolente, nous nous rapatrierons, et nos alliés, pour éviter, à l’avenir, les mèmes scènes, seront plus contente; le Punch assure que nous ne jouons dans l’alliance que le second violon; faisons une tentative pour prendre te première place; si la tentative ne réussit pas, ce sera pour une autre fois.» Pour notre part, nous ne croyons pas à une rupture de l’alliance, et cela pour beaucoup de raisons, mais nous ne croyons pas non plus à sa cordialité. Ce que nous appréhendons. c’est que moins on sera unis et plus on voudra se donne-ides gages d’amitié, avec cotte différence toutefois que l'Angleterre s'arrangera de manière à les recevoir et à ne pas les donner. M.me de Girardin disait que la grossièreté ou l'emportement est un petit talent de sociéé qui rapporte beaucoup à qui sait le manier. De puissance à puissance, c'est une tactique qui est également bonne à suivre quelquefois et nous saurons bientôt si l'Anglais a calculé juste en l'adoptant. Quelque chose qui arrive, il ne pardonnera pas à la France de n'avoir pas voulu des bien faits du libre-échange, et il s'en souviendra dans l'occasion.

Bruxelles 1er novembre 1856.


vai su








Pisacane e la spedizione di Sapri (1857) - Elenco dei testi pubblicati sul nostro sito
1851 Carlo Pisacane Guerra combattuta in Italia negli anni 1848-49
HTML ODT PDF
1858 Carlo Pisacane Saggi storici politici militari sull'Italia Vol. I HTML ODT PDF
1858 Carlo Pisacane Saggi storici politici militari sull'Italia Vol. II HTML ODT PDF
1860 Carlo Pisacane Saggi storici politici militari sull'Italia Vol. III HTML ODT PDF
1860 Carlo Pisacane Saggi storici politici militari sull'Italia Vol. IV HTML ODT PDF

1849

CARLO PISACANE Rapido cenno sugli ultimi avvenimenti di Roma

1855

La quistione napolitana Ferdinando di Borbone e Luciano Murat

1855

ITALIA E POPOLO giornale politico Pisacane murattisti

1856

Italia e Popolo - Giornale Politico N. 223 Murat e i Borboni

1856

L'Unita italiana e Luciano Murat re di Napoli

1856

ITALIA E POPOLO - I 10 mila fucili

1856

Situation politique de angleterre et sa conduite machiavelique

1857

La Ragione - foglio ebdomadario - diretto da Ausonio Franchi

1857

GIUSEPPE MAZZINI La situazione Carlo Pisacane

1857

ATTO DI ACCUSA proposta procuratore corte criminale 2023

1857

INTENDENZA GENERALE Real Marina contro compagnia RUBATTINI

1858

Documenti diplomatici relativi alla cattura del Cagliari - Camera dei Deputati - Sessione 1857-58

1858

Difesa del Cagliari presso la Commissione delle Prede e de' Naufragi

1858

Domenico Ventimiglia - La quistione del Cagliari e la stampa piemontese

1858

ANNUAIRE DES DEUX MONDES – Histoire générale des divers états

1858

GAZZETTA LETTERARIA - L’impresa di Sapri

1858

LA BILANCIA - Napoli e Piemonte

1858

Documenti ufficiali della corrispondenza di S. M. Siciliana con S. M. Britannica

1858

Esame ed esposizione de' pareri de' Consiglieri della corona inglese sullaquestione del Cagliari

1858

Ferdinando Starace - Esame critico della difesa del Cagliari

1858

Sulla legalità della cattura del Cagliari - Risposta dell'avvocato FerdinandoStarace al signor Roberto Phillimore

1858

The Jurist - May 1, 1858 - The case of the Cagliari

1858

Ricordi su Carlo Pisacane per Giuseppe Mazzini

1858

CARLO PISACANE - Saggi storici politici militari sull'Italia

1859

RIVISTA CONTEMPORANEA - Carlo Pisacane e le sue opere postume

1860

POLITECNICO PISACANE esercito lombardo

1861

LOMBROSO 03 Storia di dodici anni narrata al popolo (Vol. 3)

1862

Raccolta dei trattati e delle convenzioni commerciali in vigore tra l'Italia egli stati stranieri

1863

Felice Venosta - Carlo Pisacane e Giovanni Nicotera o la Spedizione Sapri

1863

Giacomo Racioppi - La spedizione di Carlo Pisacane a Sapri con documenti inediti

1864

NICOLA FABRIZJ - La spedizione di Sapri e il comitato di Napoli (relazione a Garibaldi)

1866

Giuseppe Castiglione - Martirio e Libert࠭ Racconti storici di un parroco dicampagna (XXXVIII-XL)

1868

Vincenzo De Leo - Un episodio sullo sbarco di Carlo Pisacane in Ponza

1869

Leopoldo Perez De Vera - La Repubblica - Venti dialoghi politico-popolari

1872

BELVIGLIERI - Storia d'Italia dal 1814 al 1866 - CAP. XXVII

1873

Atti del ParlamentoItaliano - Sessionedel 1871-72

1876

Felice Venosta - Carlo Pisacane e Giovanni Nicotera o la Spedizione Sapri

1876

Gazzetta d'Italia n.307 - Autobiografia di Giovanni Nicotera

1876

F. Palleschi - Giovanni Nicotera e i fatti Sapri - Risposta alla Gazzettad'Italia

1876

L. D. Foschini - Processo Nicotera-Gazzetta d'Italia

1877

Gaetano Fischetti - Cenno storico della invasione dei liberali in Sapri del 1857

1877

Luigi de Monte - Cronaca del comitato segreto di Napoli su la spedizione di Sapri

1877

AURELIO SAFFI Scritti editi e inediti di Giuseppe Mazzini (Vol. 9)

1878

PISACANE vita discorsi parlamentari di Giovanni Nicotera

1880

Telesforo Sarti - Rappresentanti del Piemonte e d'Italia - Giovanni Nicotera

1883

Giovanni Faldella - Salita a Montecitorio - Dai fratelli Bandiera alladissidenza - Cronaca di Cinbro

1885

Antonio Pizzolorusso - I martiri per la libertࠩtaliana della provincia diSalerno dall'anno 1820 al 1857

1886

JESSIE WHITE MARIO Della vita di Giuseppe Mazzini

1886

MATTEO MAURO Biografia di Giovanni Nicotera

1888

LA REVUE SOCIALISTE - Charles Pisacane conjuré italien

1889

FRANCESCO BERTOLINI - Storia del Risorgimento – L’eccidio di Pisacane

1889

BERTOLINI MATANNA Storia risorgimento italiano PISACANE

1891

Decio Albini - La spedizione di Sapri e la provincia di Basilicata

1893

L'ILLUSTRAZIONE POPOLARE - Le memorie di Rosolino Pilo

1893

 MICHELE LACAVA nuova luce sullo sbarco di Sapri

1894

Napoleone Colajanni - Saggio sulla rivoluzione di Carlo Pisacane

1905

RIVISTA POPOLARE - Spedizione di Carlo Pisacane e i moti di Genova

1895

Carlo Tivaroni - Storia critica del risorgimento italiano (cap-VI)

1899

PAOLUCCI ROSOLINO PILO memorie e documenti archivio storico siciliano

1901

GIUSEPPE RENSI Introduzione PISACANE Ordinamento costituzione milizie italiane

1901

Rivista di Roma lettere inedite Pisacane Mazzini spedizione Sapri

1904

LUIGI FABBRI Carlo Pisacane vita opere azione rivoluzionaria

1908

RISORGIMENTO ITALIANO - Giudizi d’un esule su figure e fatti del Risorgimento

1908

RISORGIMENTO ITALIANO - Lettera di Carlo Cattaneo a Carlo Pisacane

1908

RISORGIMENTO ITALIANO - I tentativi per far evadere Luigi Settembrini

1911

RISORGIMENTO ITALIANO - La spedizione di Sapri narrata dal capitano Daneri

1912

 MATTEO MAZZIOTTI reazione borbonica regno di Napoli

1914

RISORGIMENTO ITALIANO - Nuovi Documenti sulla spedizione di Sapri

1919

ANGIOLINI-CIACCHI - Socialismo e socialisti in Italia - Carlo Pisacane

1923

MICHELE ROSI - L'Italia odierna (Capitolo 2)

1927

NELLO ROSSELLI Carlo Pisacane nel risorgimento italiano

1937

GIORNALE storico letterario Liguria - CODIGNOLA Rubattino

1937

GIORNALE storico letterario Liguria - PISACANE Epistolario a cura di Aldo Romano





Nicola Zitara mi chiese diverse volte di cercare un testo di Samir Amin in cui is parlava di lui - lho sempre cercato ma non non sono mai riuscito a trovarlo in rete. Poi un giorno, per caso, mi imbattei in questo documento della https://www.persee.fr/ e mi resi conto che era sicuramente quello che mi era stato chiesto. Peccato, Nicola ne sarebbe stato molto felice. Lo passai ad alcuni amici, ora metto il link permanente sulle pagine del sito eleaml.org - Buona lettura!

Le développement inégal et la question nationale (Samir Amin)















Ai sensi della legge n.62 del 7 marzo 2001 il presente sito non costituisce testata giornalistica.
Eleaml viene aggiornato secondo la disponibilità  del materiale e del Webm@ster.